Physical Address

304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124

Retour à la case Bernard

L’essentiel du dimanche politique.
Par SARAH PAILLOU
Envoyez vos infos | Abonnez-vous gratuitement | Voir dans le navigateur
FLASHÉ. Si vous nous lisez dans votre voiture de retour de vacances (en étant bien sûr assis côté passager !), Dimanchissime se doit d’inciter votre conducteur à la prudence. Surtout, qu’il ne suive pas l’exemple du chefcab d’Eric Ciotti, contrôlé hier à 175 km/h sur l’autoroute A8 dans le Var, rapporte Le Parisien. Son véhicule, propriété de LR, a été conduit à la fourrière ; ce serait quand même ballot que ça vous arrive, encore plus une veille de rentrée scolaire. Reprenons la route de la pol, avec le menu du jour :
— Macron consulte (encore), Cazeneuve en come-back.
— Les gauches veulent faire pousser l’union.
— Ciotti lance un appel aux troupes pour son microparti.
RECHERCHE PM ACTIVEMENT. Dimanchissime aurait aimé pouvoir écrire que vous auriez, quelques heures après la lecture de votre infolettre, (enfin) un nouveau Premier ministre — comme l’espéraient plusieurs acteurs politiques, et même l’Elysée, selon La Tribune Dimanche ce matin. Mais Emmanuel Macron, retiré ce week-end à La Lanterne, sa résidence versaillaise des jours d’ultimes cogitations, prévoit de nouveaux rendez-vous consultatifs demain : il reçoit Bernard Cazeneuve, a fait savoir l’entourage de ce dernier dans l’après-midi ; ainsi que François Hollande et Nicolas Sarkozy, selon TF1.
C’est pour quand ? A en croire la presse dominicale, le suspense prendrait fin plutôt mardi ou mercredi (manière notamment de ne pas parasiter la rentrée scolaire de demain). Votre serviteure vous invite à considérer ce calendrier avec une grande dose de prudence. 
C’est oui ou bien c’est non. Les invités des plateaux radiotélévisés du jour n’ont pas attendu pour donner leur avis sur le dernier Premier ministre de François Hollande. “Respect” et “admiration” pour le député Ensemble pour la République Karl Olive, invité de Franceinfo ; validé par François Bayrou sur LCI. 
A l’inverse, Ségolène Royal l’a dépeint comme un homme à la “pensée rigide”, à la mi-journée lors du Grand Jury de RTL (qui s’habille désormais aux couleurs de Public Sénat et d’M6, en plus de son partenaire historique Le Figaro). L’ancienne candidate à la présidentielle, elle-même “disponible pour essayer de constituer un gouvernement”, avait-elle assuré jeudi sur LCI, a même semblé pointer la responsabilité de l’ex-ministre de l’Intérieur dans la mort de Rémi Fraisse, en 2014, lors de violents affrontements entre militants et forces de l’ordre sur le chantier de la retenue d’eau controversée de Sivens. 
Mouche. Eric Ciotti, au JT de 13 heures de TF1, y a vu un “retour vers le vieux monde”. “C’est quand même assez inédit de penser que le salut viendra du socialisme, héritier du hollandisme”, piquait hier l’allié du Rassemblement national, rapporte Le Figaro, depuis Levens où il organisait sa rentrée politique (on vous raconte plus bas). Deux étiquettes (l’ancien monde et le hollandisme) que le camp présidentiel cherche précisément à esquiver, écrit La Tribune Dimanche.
N’allez pas croire pour autant que ce rencard vaut nomination. En tout cas, il renforce sa stature de favori. Avantage non négligeable : son profil divise au sein du Nouveau Front populaire, première force de l’Assemblée nationale. L’ex-socialiste “est sans doute un outil de cette tentative de fracturation”, accusait d’ailleurs à l’heure du déjeuner Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, invité de BFMTV. Et de rappeler la promesse de son parti, à savoir que tout gouvernement non dirigé par Lucie Castets, candidate officielle du NFP à Matignon, ferait l’objet d’une motion de censure. 
Coucou les soc. Cazeneuve nommé, cela représenterait “une forme de continuité avec le macronisme”, a ajouté l’élu des Bouches-du-Rhône. Un message aux députés socialistes, qui avaient fixé cette semaine ce critère pour décider de renverser, ou non, le prochain gouvernement, vous contait Playbook mercredi. L’hypothèse nourrissait encore les tensions ce week-end à Blois, où le PS organisait sa rentrée (retrouvez les reportages de nos confrères ici, là, ou encore par ici). 
Sortez les bouliers. Dans l’entourage présidentiel, on mise effectivement sur la bienveillance d’un nombre suffisant de députés PS à l’égard du Cherbourgeois d’adoption, rappelait Le Monde vendredi. N’ulcérant pas la droite et l’extrême droite, il pourrait s’éviter une motion de censure au lendemain de sa nomination.
Cazenoix. Mais l’ancien ministre de l’Intérieur pourrait se révéler un négociateur coriace. Ce matin dans Ouest-France, Anne Hidalgo promet ainsi “une vraie cohabitation” si Cazeneuve arrivait à Matignon. Celui-ci entend bien mener une politique de gauche, selon La Tribune Dimanche, qui inclurait notamment… la suspension de la réforme des retraites, votée il y a un an. 
Du miel pour les oreilles de Jérôme Guedj, justement député socialiste et favorable à un “gel” de cette réforme. Au micro de Radio J en début d’après-midi, celui qui n’a pas exclu de devenir ministre s’est voulu “très clair” : “S’il y a un gouvernement qui dit ‘on revient sur la réforme des retraites’, je le soutiendrais d’une manière ou d’une autre.”
Ce qui ressemblerait fort à un détricotage de l’action d’Emmanuel Macron, ce que le président veut à tout prix empêcher. Même s’il “va nommer quelqu’un qui doit pouvoir permettre (…) une alternance politique”, a assuré la ministre démissionnaire Aurore Bergé, en milieu de matinée sur Europe 1. Les macronistes ont même inventé un mot pour désigner cette ligne de crête : “la cohalitation”, entre cohabitation et coalition. Dimanchissime vous laisse juges. 
Y CROIRE ENCORE. D’autres plaident toujours pour un locataire de Matignon venu du centre droit, à l’instar d’Edouard Philippe (toujours selon La Tribune Dimanche), ou de Nicolas Sarkozy. Dans Le Figaro samedi, l’ancien président a encouragé sa famille politique à “participer” au futur gouvernement, et à œuvrer “ à faire nommer un Premier ministre de droite”. Pour tout connaître du rôle de “Sarko” au cœur des tractations estivales, c’était dans Le Parisien d’hier. 
Un coup de pression supplémentaire pour Laurent Wauquiez, à qui le chef de l’Etat a aussi reproché de ne pas lui laisser d’autre choix que de nommer une personnalité de centre gauche, selon les journaux du jour. La faute, dans l’esprit macroniste, au refus du président des députés Les Républicains (renommés Droite républicaine) de voir ses troupes intégrer la prochaine équipe exécutive. 
Eux aussi. Plusieurs élus de droite y sont allés de leurs appels à saisir la main tendue par la Macronie, en cette fin de semaine, comme le maire de Cannes, David Lisnard, lors de sa rentrée vendredi. Ou Aurélien Pradié, ce matin dans La Tribune Dimanche, qui en profite aussi pour offrir ses services. Celui qui siège désormais parmi les non-inscrits à l’Assemblée nationale se dit “volontaire pour travailler avec des femmes et des hommes, ardents républicains, venus de la droite et de la gauche”. 
Les autres noms qui circulent toujours : Didier Migaud, le président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ; l’ancien commissaire européen Michel Barnier ; l’ex-ministre Jean-Louis Borloo…
Mentionnons aussi la grande motivation de Ségolène Royal. Au micro de RTL, elle a même esquissé la composition de son gouvernement (résumée ici) : Xavier Bertrand (LR) à l’Economie, les socialistes Boris Vallaud ou Philippe Brun au Budget…
Le point sondage. Cet enlisement explique-t-il le jugement sévère que livrent les Français sur leurs dirigeants ? Ils ne sont que 22% à les considérer “de qualité”, selon un sondage de l’Ifop* publié ce matin par Le JDD. C’est le plus bas niveau jamais atteint depuis la création de l’étude en 2005.
TOUS POUR UN. Une nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon, voilà qui enquiquinerait considérablement les défenseurs d’une union des gauches, encore réclamée ce week-end. A Blois, Olivier Faure a ainsi plaidé samedi pour une candidature unique à la présidentielle de 2027, ouvrant la porte à une primaire.
Tout en avertissant ses partenaires Insoumis : “si ce chemin n’existe pas parce que les comportements ne le permettent pas” et que “la bataille des ego est de retour”, alors “nous partirons seuls”, a lancé le premier secrétaire du PS.
BTP. A 350 kilomètres le même jour, François Ruffin réclamait une “maison commune” pour son camp, critiquant ainsi le NFP, coupable selon lui de ne pas consulter les députés et militants — les récits de sa rentrée à Flixecourt sont à lire ici ou là. L’occasion pour le député de la Somme, qui a rompu avec La France insoumise, de réunir plusieurs centaines de militants et quelques personnalités des gauches, dont les ex-frondeurs purgés des troupes mélenchonistes.
Works in progress.Mediapart s’est attelé à réfléchir à l’avenir du “ruffinisme” ; quand Le Parisien considérait hier que les “insurgés” de LFI (les députés Alexis Corbière, Clémentine Autain, Hendrik Davi, Danielle Simonnet et Raquel Garrido, non réélue), eux aussi, se cherchaient encore. Ceux-là ont fondé l’Après (Association pour une République écologique et sociale)… mais sans Ruffin. La coloc’ attendra.
ALLEZ VENEZ MILITANTS. Votre infolettre a sérieusement fait remuer ses neurones pour comprendre le dernier mouv d’Eric Ciotti, apparu sur TF1 sur les coups de 13 heures pour en faire la promo. “J’appelle tous les militants à me rejoindre”, a déclaré le président des Républicains (toujours légalement en poste, toujours archiminoritaire en interne pour s’être allié avec le Rassemblement national) qui a lancé hier “l’Union des droites pour la République” lors de sa rentrée politique à Levens. L’objectif : “refonder [sa] famille politique”.
Si vous n’avez pas la réf : c’est un clin d’œil peu subtil à une autre UDR, l’Union des démocrates pour la République, fondée en 1967 pour soutenir Charles de Gaulle.
Qué ? Ni transformation de LR, ni création d’un néoparti, l’UDR est en fait, expliquait Le Parisien ce matin, un nouveau nom pour le mouvement du Niçois, jusqu’alors baptisé A droite ! Les amis d’Eric Ciotti. Ce dernier a assuré rester à la tête de la formation qui cherche précisément à l’en déloger.
Pour faire monter la pression, certains LR menacent de réclamer au Maralpin le montant du préjudice subi par le parti à cause de sa décision de s’allier avec le RN, comme vous l’avait glissé Playbook fin juillet. Selon Franceinfo samedi, cette somme atteindrait plus de 2 millions d’euros.
Sark attack. A Levens, le député des Alpes-Maritimes s’est senti obligé de défendre à plusieurs reprises une ligne d’indépendance à l’égard des lepénistes, lui qui s’était vu accusé par Nicolas Sarkozy d’avoir organisé “une absorption compte tenu de la force du Rassemblement national”. “Je ne vois pas l’intérêt de monter sur le porte-bagages d’une moto conduite par Madame Le Pen”, avait cinglé l’ex-chef de l’Etat dans Le Figaro.
Ciotti contre-attaque. “En total désaccord” avec son ancien leader, Ciotti a refusé sur TF1 “que la droite se dilue dans le macronisme”, se montrant hier plus violent envers Sarko, qualifié de “petit télégraphiste” d’Emmanuel Macron.
Au passage, le néochef de l’UDR a assumé son envie de toujours de ravir la mairie de Nice à son rival Christian Estrosi (Horizons) : il s’y “prépare chaque jour, chaque seconde”, a-t-il clamé. Le Parisien a d’ailleurs repéré à Levens “une grande tablée de membres de Reconquête” (le parti d’Eric Zemmour), qui soutiendront sa candidature aux municipales de 2026, écrit le quotidien.
ANNE OLYMPIQUE. Anne Hidalgo avait pleeeiiinn de choses à dire ce matin dans Ouest-France. La maire de Paris a annoncé que “les anneaux olympiques [allaient] rester sur la Tour Eiffel”. “Avant toute prise de décision et toute annonce en la matière, il est important que toutes les procédures et consultations visant à la protection du patrimoine soient respectées”, a toutefois nuancé sur X sa meilleure ennemie, Rachida Dati, forte de sa casquette de ministre de la Culture (même démissionnaire).
Régulatrice de vitesse. Hidalgo a aussi demandé à Emmanuel Macron le maintien d’une voie réservée sur le périphérique, non plus dédiée aux déplacements nécessaires à la bonne tenue des Jeux, mais aux taxis, transports en commun et covoitureurs. Surtout, elle confirme sa volonté de limiter la vitesse de circulation sur le périph à 50 km/h “courant octobre”.
Ça klaxonne à droite. Ce qui n’a pas manqué de fâcher la droite francilienne, représentée de bon matin sur Franceinfo par Othman Nasrou. Pour le vice-président LR d’Ile-de-France, faire ralentir les conducteurs autour de Paris est une “décision idéologique”, prise “sans concertation” et qui n’a “aucun intérêt”. Quant à une voie dédiée, “ça n’a aucun sens”.
CHOC À SUIVRE. La guéguerre attendue pour la tête de Renaissance, entre Elisabeth Borne et Gabriel Attal (pas officiellement candidat), a occupé nos confrères ce week-end. Si les coulisses de cette bataille d’influence, que nous vous dévoilions ici ou là, ne vous ont pas rassasiés, vous en trouverez d’autres dans Le Parisien ou La Tribune Dimanche.
L’invité politique sur Franceinfo : Karl Olive, député EPR des Yvelines.
Le 8h30 Franceinfo : Othman Nasrou, vice-président de la région Ile-de-France, premier secrétaire général délégué LR.
Le Grand Rendez-vous sur Europe 1 avec CNews et Les Echos : Aurore Bergé, ministre démissionnaire déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.
Questions politiques sur France Inter et Franceinfo avec Le Monde : Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale et députée EPR des Yvelines.
BFM Politique sur BFMTV avec Le Parisien-Aujourd’hui en France : Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de LFI.
Le Grand Jury sur RTL, avec Public Sénat, Le Figaro et M6 : Ségolène Royal, ancienne candidate à la présidentielle.
L’Evénement du dimanche sur LCI : François Bayrou, Haut-commissaire au Plan, maire de Pau et président du MoDem.
Forum Radio J : Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne.
ET AUSSI À LA UNE. Le Parisien : Afghanistan, le pays qui interdit aux femmes de chanter … La Tribune Dimanche : Jeux paralympiques, l’hymne à la joie … Le JDD : Sécurité des JO, les clés d’un succès.
Lundi 2 septembre. Emmanuel Macron poursuit les consultations pour Matignon, il reçoit Bernard Cazeneuve, puis François Hollande et Nicolas Sarkozy … Gérald Darmanin participe à la cérémonie d’hommage à l’adjudant-chef Eric Comyn, à Nice … Nicole Belloubet, à l’occasion de la rentrée scolaire, visite deux écoles, à Bourg-la-Reine puis Orléans … Lucie Castets se rend dans un collège de La Courneuve, ville où elle tiendra notamment une conférence de presse en compagnie de plusieurs élus du NFP sur leur “projet pour réparer l’école”.
Mardi 3 septembre. Olivia Grégoire tient une conférence de presse sur le bilan touristique de l’été.
Mercredi 4 septembre. Jugement de Jean-Christophe Cambadélis pour détournement de frais de mandat.
Jeudi 5 septembre. Election du successeur de Laurent Wauquiez à la tête d’Auvergne-Rhône-Alpes … François Hollande publie Le défi de gouverner. La Gauche et le pouvoir depuis l’affaire Dreyfus.
Vendredi 6 septembre. Rentrée de Christian Estrosi, à Nice … Jugement de Michèle Alliot-Marie pour prise illégale d’intérêts.
Samedi 7 septembre. Conseil national du PCF … Universités d’été de Reconquête, à Orange … “Rendez-vous des démocrates et progressistes” de Territoires de progrès, à Châtillon, avec notamment Gabriel Attal, Elisabeth Borne et Karim Bouamrane … Hervé Morin organise sa Fête de la pomme, à Epreville-en-Lieuvin … Manifestation à l’appel de LFI et d’organisations de jeunesse.
— Le frère du patron de Telegram également recherché par la France (en accès libre)
— L’étoile montante de la politique allemande est-elle tellement d’extrême gauche qu’elle est d’extrême droite ? (en accès libre, en anglais)
— Face au blocage politique, le retour du débat sur la proportionnelle (Le Monde)
— Sept maires sur dix se sentent bien, les femmes et les élus isolés les plus exposés au mal-être (Libération)
FAIS TON CARTABLE. Eux aussi vont faire leur rentrée, et peut-être plus tôt que prévu. Sur France Inter à la mi-journée, Yaël Braun-Pivet a assuré qu’elle “demanderait une session extraordinaire” en cas de nomination d’un chef de gouvernement. “Nous ne pouvons pas ne pas entendre et questionner le Premier ministre”, a estimé la présidente de l’Assemblée nationale (ce que François Bayrou n’a pas renié). Si Emmanuel Macron publiait effectivement le décret de convocation des députés, ceux-là retrouveraient donc le chemin du Palais-Bourbon avant le 1er octobre.
Un grand merci à : mon éditeur Jean-Christophe Catalon et Pauline de Saint Remy.
* Sondage Ifop pour Le JDD auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Interviews réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 29 au 30 août 2024.
ABONNEZ-VOUS aux newsletters de POLITICO (en anglais): Brussels Playbook | London Playbook | London Playbook PM | Playbook Paris | EU Election Playbook | Berlin Playbook | Global Playbook | POLITICO Confidential | Sunday Crunch | EU Influence | London Influence | China Watcher | Berlin Bulletin | Living Cities | D.C. Playbook | D.C. Influence | POLITICO Pro newsletters

en_USEnglish